Au départ, il y a le vide, la blancheur des toiles.
Le processus créatif lui nécessite le remplissage, la couleur.
Puis, une fois le fond figé, l’envie d’un retour au vide.
Comme une douleur des origines
Un souvenir du rien
Le néant cherche une place.
Symboliser, figurer, préciser ne sont plus assez fort, plus assez vrai.
Le principe de suggestion arrive.
La ligne saute des membres jusqu’à, parfois, faire perdre sa tête au portrait.
Des éléments s’effacent pour mieux pénétrer l’imaginaire de l’observateur, qui par nécessité animale ou cérébrale reconstitue ces parties manquantes.
Mon travail est en mutation comme l’océan sans cesse brassé.
J’ai longtemps remué les couches et le plein.
Aujourd’hui, les absences et le vide laissent voguer mes pinceaux, mais restent toujours ces assauts de couleurs vivaces que je répands.